Luis Ernesto Peña Laguna est un compositeur canadien originaire de Cuba né en 1983 à Las Tunas. Il a commencé ses études musicales à l'école vocationnelle d'arts «El Cucalambé» dans sa ville natale. Dans ce collège, il a étudié primaire et secondaire (entre 1993 et 1998) en obtenant simultanément son premier diplôme en chant et direction chorale. En 2002, il est diplômé avec honneurs du programme de direction de chorale du conservatoire «Esteban Salas» à Santiago de Cuba. Il est admis à l’Université des Arts de Cuba, en 2003, dans les programmes de Composition musicale et de Direction orchestrale, qu’il complète avec «Titre d’or» et la «Meilleure moyenne académique» de l’Université. Il est détenteur d'une maîtrise en processus formatif de l’enseignement artistique (pédagogie musicale) de l’Université des Arts de Cuba (2013) et d'une maîtrise en composition musicale de l'Université de Montréal (2017). En ce moment, il poursuit un doctorat en composition musicale à l'Université de Montréal sous la direction de M. Jimmie LeBlanc. Au cours de sa carrière, il a étudié avec Alan Belkin, Juan Piñera, Harold Gramatges, Roberto Valera, Guido López Gavilán, Enrique Pérez Mesa, Calixto Álvarez, Ileana Z. García, Grizel Hernández Baguer et Juan Filiú. Entre 2013 et 2014, il a poursuivit ses études de la langue française à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Il est compositeur agréé du Centre de musique canadienne (CMC), membre de la Ligue canadienne des compositeurs (LCC) et membre du partenariat ACTOR (Analysis, Creation and Teaching of Orchestration).
Il possède un large catalogue d'œuvres couvrant la musique acoustique, électroacoustique et mixte. Certaines de ses œuvres ont été créées pour la danse, le théâtre et l'audiovisuel. D'autres ont été jouées dans de nombreux festivals et concerts, tant à Cuba qu'ailleurs : Festival international et concours « Musicalia » à l'Université des Arts (Cuba, 2004-2010) ; Festival international de musique contemporaine de La Havane (Cuba, 2007-2018) ; Foire internationale « Cubadisco » (Cuba, 2013) ; Festival international et concours « Florilège Vocal » (France, 2012) ; Festival international et concours des chœurs à « Marktoberdorf » (Allemagne, 2015) ; Biennale de musique vocale contemporaine « FestyVocal » (France, 2018, 2021 et 2023) ; 14th Annual New Music Festival du Conservatoire de musique de l'Université Lynn (États-Unis, 2020) ; Festival international de chœurs « Electo Silva » (Cuba, 2021) et bien d'autres encore. Depuis 2011, sa musique chorale est utilisée comme matériau d'étude au Conservatoire de musique « Isaias Orbe » à Tandil (Argentine).
Des ensembles reconnus dans son pays d'origine ont interprété ses œuvres, tels que : l'orchestre de chambre « Nôtre Temps » de la Philharmonique Nationale de Cuba (2007) ; le chœur « De Profundis » appartenant au Chœur National (2011) ; l'Harmonie Nationale de Concert (2012) ; l'Ensemble Alternatif (2013) ; la Schola Cantorum Coralina (2015) ; le chœur juvénile « Solfa » (2012) et l'Orphéon Santiago (2021). À l'étranger, ses compositions ont été interprétées par : le Chœur de l'Université de Montréal dirigé par M. Raymond Perrin (Canada, 2016) ; l'Orchestre Symphonique de Montréal dirigé par M. Adam Johnson (Canada, 2017) ; l'ensemble vocal Alter Echo, dirigé par M. Alain Louisot (France, 2018) ; le chœur de la Société de Concerts de Montréal, dirigé par M. Pascal G.-Berardi (Canada, 2019 et 2021) ; le « Coro de Jóvenes de Madrid », dirigé par M. Juan Pablo de Juan (Espagne, 2021) ; le Chœur et l'Orchestre Métropolitain de Montréal dirigés par M. Yannick Nézet-Séguin (Canada, 2022) ; The Met Orchestra and The Met Chorus de New York dirigés par M. Yannick Nézet-Séguin (États-Unis, 2023) ; l'Orchestre Symphonique de l'Université de Montréal dirigé par Mme Marie-France Mathieu (Canada, 2024) ; puis le Chœur et l'Orchestre de Philadelphie dirigés par M. Yannick Nézet-Séguin (États-Unis, 2024) ; Les Petits Chanteurs du Mont-Royal dirigés par M. Andrew Gray (Canada, 2024) ; et L'Ensemble « Paramirabo » (Canada, 2024). De plus, d'autres œuvres pour piano solo ont été interprétées en Colombie.
M. Peña a fait partie du jury dans différentes compétitions :
En 2013, la maison discographique « Colibri » de Cuba a enregistré sa suite « Bébé » interprétée par l’Ensemble Alternatif sur le CD « Suite cubaine pour les enfants ». Ce CD a reçu quatre nominations au Festival Cubadisco 2014, deux d’entre elles dans les catégories: « Meilleure musique infantile » et « Meilleure musique de concert ». En 2024, deux œuvres pour clavier intitulées « Kalapa » et « Quatre gymnopédies » ont été incluses dans la production discographique « Ecos Emergentes ». Ce projet a été réalisé grâce au soutien du Fonds d'Art Jeune (FAJ), de l'Agence Suisse pour le Développement et la Coopération (DDC) et de l'Union Européenne (UE). Les pièces ont été interprétées par la pianiste Lianne Vega Sarrano.
Entre 2014 et 2015, il a fait les arrangements pour le Chœur de Laval dirigé par Dany Wiseman:
En 2025, la Casa de los Títeres Cubana à Junín (Buenos Aires, Argentine), dirigée par Yaqui Saiz, a représenté la pièce de théâtre « Bebé », adaptation en marionnettes du conte de José Martí "Bebé y el señor don Pomposo", dont Peña Laguna a composé la musique originale en 2009.
À Las Tunas de Cuba, il a fondé et dirigé le chœur mixte «De Angelis» (2002-2003) avec lequel, il a réalisé divers concerts de musique classique et contemporaine. Il fait son début comme chef d’orchestre avec des interprètes de l’Orchestre de chambre du conservatoire «Guillermo Tomás» (Guanabacoa, 2009). L’année suivante, il dirige l’Orchestre symphonique de l’orient (Santiago de Cuba, 2010). En 2011, il occupe le poste de directeur auxiliaire de l’Orchestre symphonique de l’École nationale d’art (La Havane, Cuba).
En tant que bénévole, il a dirigé: la Chorale des professeurs du Centre Yves-Thériault (Montréal, 2013) et le Chœur d'Alexandrie du Centre Communautaire Ste-Catherine-d'Alexandrie (Montréal, 2015).
À Montréal, il a fondé et dirigé l'ensemble vocal de Villeray «Les gais lurons» (2015). Entre avril 2015 et juin 2016, il a dirigé la chorale dans les Ateliers d'éducation populaire du Plateau. Il a fondé et dirigé les projets parascolaires Les choristes du collège Jacques-Prévert (2014-2018) ainsi que la Chorale de l'école «Louis-Colin» (2017). Entre 2016 et 2018, M. Peña Laguna a été le chef de la chorale Milton-Parc. À partir 2018 jusqu'à présent, il dirige les chœurs à la maternelle et première année au Conservatoire de musique du collège Stanislas.
Dans le cadre de sa carrière pédagogique à Cuba, M. Pena Laguna a dispensé des cours d'harmonie traditionnelle et contemporaine, de polyphonie, d'analyse musicale et de théorie musicale, tant au niveau élémentaire que dans des conservatoires prestigieux tels que « El Cucalambé » (Las Tunas, 2002-2003), « Amadeo Roldán » (2008-2009), le Palais National Lyrique (2007-2011) et l'École Nationale d'Art (2005-2012). De 2009 à 2012, il a assumé la direction du département des matières théoriques à l'École Nationale d'Art de Cuba. Par la suite (2010-2013), il a rejoint le département de musicologie de l'Université des Arts de Cuba en tant qu'enseignant instructeur, se spécialisant dans la théorie et histoire de l’harmonie, théorie et histoire de la polyphonie et analyse musicale.
Au Québec (Canada), son parcours pédagogique s'est poursuivi avec l'enseignement de la théorie musicale et du piano aux Ateliers d'Éducation Populaire du Plateau Mont-Royal (2015-2016). En 2018, il a conçu le cours de lecture de partitions dans le cadre du pro-gramme de développement artistique-musical de l'Association Chorale Milton-Parc. Son expérience s'est étendue à l'éveil musical au niveau maternel au Collège privé Jacques-Prévert (2018-2019) et à l'enseignement du piano et de la composition au Conservatoire de musique du Collège Stanislas (2018-2023).
Depuis l'automne 2022, il occupe des fonctions d'enseignement à la Faculté de musique de l'Université de Montréal comme chargé de cours pour l'initiation à la théorie musicale (MUS 1315). Parallèlement, il contribue en tant qu'auxiliaire de recherche pour M. Jimmie LeBlanc et d'enseignement à plusieurs cours, notamment : MTE 2117 - Orchestration par section (hiver 2023), MCT 3011 et MCT 3012 - Composition tonale (automne 2023 et hiver 2024), ainsi que MTE 2114 - Orchestration 1 (automne 2024). Par ailleurs, il a fondé son entreprise, Chenille Musicale, qui offre des cours particuliers de piano et de théorie musicale depuis 2017.
Ses recherches sur la dramaturgie musicale, menées entre 2007 et 2019, ont abouti à l'obtention d'une maîtrise en pédagogie musicale de l'Université des Arts de Cuba (2013) et d'une maîtrise en composition musicale de l'Université de Montréal (2017). Ses travaux ont été présentés lors de conférences et symposiums internationaux, notamment la XIIe Rencontre du Festival Hispano-américain du Dizain et du Verset Improvisés (2005) et le Symposium International Cubadisco (2013).
Depuis 2020, ses recherches se concentrent sur l'expression de la spiritualité et de la transcendance dans la musique, une orientation qui l'a conduit à entreprendre des études doctorales à l'Université de Montréal à partir de l'automne 2022.
Il a donné des ateliers-conférences sur l'analyse musicale et la composition au chœur de femmes « Mayahuel » (Guadalajara, Mexique, 2021); et lors de la 34e édition du Festival international de chœurs « Electo Silva » (Santiago de Cuba, Cuba, 2021).
Deux de ses articles ont été publiés dans la revue « Clave » de l’Institut Cubain de la Musique (2013 et 2016).
Humanity’s spiritual journey : The Philadelphia Orchestra presents Brahms’s German Requiem
broadstreetreview.com / Janvier 30, 2024
https://www.broadstreetreview.com/reviews/the-philadelphia-orchestra-presents-brahmss-german-requiem
“[…] The second part of the program, opened with Peña Laguna’s Oraison for chorus and orchestra, felt like a separate concert for its breadth and scope. The Canadian composer was born in Cuba and brings a universal perspective to this piece, designed as a companion to the Brahms Requiem. But this is no program filler. Dedicated to the memory of Covid victims and caretakers, it is a sweet, soaring essay on humanity’s need for kindness and compassion, ensconced in melodic lines and harmonies of deepest feeling. […]
Champions of humanity
[…] At the beginning of this complex program, Nézet-Séguin offered some explanatory comments which set a tone of informed expectation. What he delineated was the inclusivity of the program. Here, nomads wander like immigrants in a foreign land, and a composer with connections in at least three countries finds expression in four languages, plus the language of music (Oraison). Even Brahms, part of the classical canon, emerges as a champion of humanity, not of a particular church, country, or ethnicity. This human requiem does not require belief in a particular dogma, unless, the conductor said, it is the realm of spirituality.
“We all agree,” he added, “that we believe in spirituality. Otherwise, we would not believe in music.” […]”
By Linda Holt
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The Philadelphia Orchestra’s Brahms ‘German Requiem’ may be a highpoint in the Yannick Nézet-Séguin era.
Inquirer.com | Janvier 27, 2024, 3:27 p.m.
“[…] Nézet-Séguin prefaced the Brahms with another, brief requiem: Oraison for chorus and orchestra by Canadian-Cuban composer Luis Ernesto Peña Laguna, written as a memorial to victims of the pandemic. The piece, commissioned by Nézet-Séguin’s Orchestre Métropolitain, arrives in swells. Gentle but powerful, it gives the impression of a roll of dark clouds continuously gathering and parting to reveal a radiant light. […]”
by Peter Dobrin
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La relève musicale brille de mille feux à la Salle Claude-Champagne
Panm360.com / Janvier 21, 2024
https://panm360.com/gig_review/la-releve-musicale-brille-de-mille-feux-a-la-salle-claude-champagne/
“[…] Après l’entracte, le public assiste à une seconde création, soit celle de l’œuvre S.A.R. de Luis Ernesto Peña Laguna, également lauréat du Concours de composition de l’OUM. Cette œuvre, qui contraste avec la première création, est tout aussi magnifique. Plus tonale, cette œuvre est remplie de mouvement, que l’on devine cyclique, puisque l’œuvre commence et se termine de manières similaires. Des sons filés et aigus aux cordes laissent place à de belles envolées mélodiques par le reste de l’orchestre. L’utilisation des percussions retient l’attention : parfois subtiles, elles sont toujours présentes, ajoutant une texture fort intéressante. […]”
Par Elena Mandolini
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MET Orchestra Plays Carnegie Hall
Filmfestivaltraveler.com / June 27, 2023 at 8:42 pm
http://www.filmfestivaltraveler.com/film-arts/21-reviews/4617-met-orchestra-plays-carnegie-hall
“[…] The event opened superbly with an unforgettable account of the beautiful and haunting Oraison -heardhere in its New York premiere- by the contemporary Cuban-Canadian composer, Luis Ernesto Peña Laguna. […]”
By Jack Angstreich
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La orquesta del Met en el Carnegie Hall «Ein deutsches Requiem» de Brahms
OperaWorld.es / June 26, 2023
“[…] El plato fuerte del concierto del pasado día 15 fue el monumental «Ein deutsches Requiem» de Johannes Brahms, con «Oraison» de Peña Laguna como perla introductoria. En un emocionado discurso sobre el podio antes del concierto, Yannick Nézet-Séguin explicó cómo estas obras estaban dedicadas a todos aquellos que perdieron la vida durante la pandemia, sobretodo los miembros de la Orquesta del Met, que fueron nombrados el director.
El programa comenzó con la premiere en Estados Unidos de la obra para coro y orquesta de Luis Ernesto Peña Laguna,¨Oraison¨, compuesta en 2021 con texto del poeta francés Jean A. Massard, para la Orchestre Metropolitain de Montreal, de la que Nézet-Séguin también es director artístico.
Peña Laguna pensó Oraison para ser representada delante del Requiem de Brahms, por lo que las conexiones entre ambas obras, tanto semánticas como estilísticas, son evidentes, y trazan un bonito arco musical que recoge en un conjunto homogéneo los rasgos definitorios de la música clásica romántica y contemporánea.
En manos de un Yannick Nézet-Séguin inspirado y propositivo, Oraison contó con gran intensidad emotiva, pero también con honestidad sonora y sobriedad en las formas. Con claros guiños a Brahms, Ernesto Peña Laguna emplea de manera amable los recursos de la orquesta, dispuestos para inspirar al espectador sin incomodarlo. Consigue así construir un árbol musical elevado, pero humano en lo nuclear, tan elegíaco como esperanzador.
Destaca en la obra del compositor cubano-canadiense el buen uso del coro, cuya línea de canto aparece en capas superpuestas, que llegan en oleadas constantes, ahora como un lamento, ahora como una pugna por la superación de lo trágico. Pese a que la línea coral aparece desdibujada en una maraña de frases sin conexión aparente, el conjunto resulta musical y expresivo. […]”
Por Carlos J. López Rayward
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THE HANGOVER REPORT – Under the baton of maestro Nézet-Séguin, the mighty MET ORCHESTRA performs a glorious rendition of Brahms’ “German Requiem”
Adriandimanlig.com | June 20, 2023
“[…] The intermission-less program commenced with Cuban Canadian composer Luis Ernesto Peña Laguna’s Oraison. Composed in 2021, the large-scale, single-movement work for chorus and orchestra is somber with hints of sacred music, setting the stage perfectly for Brahm’s majesterial German Requiem. Indeed, despite being composed more than a century apart, the two pieces seemed cut from the same fabric, making the transition between them extraordinarily seamless. […]”
By Drediman
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The Met Chorus shines radiantly in music of loss at Carnegie Hall
New York Classical Review / Jun 16, 2023 at 2:23 pm
“[…] The Orchestre Métropolitain de Montreal commissioned Oraison in 2021 as a choral tribute to victims of the Covid-19 pandemic, and was meant to played with Brahms’ German Requiem. Nézet-Séguin introduced the piece by dedicating it to members of the Metropolitan Opera lost to Covid, saying their names.
Oraison (Oration) has a somber tone that opens up into lightness and sunshine, and that made it a fine companion to Brahms. As did the quality of the music, and the superb singing from the chorus. The music is quiet to start, and the massed voices came together in a tonal, articulated whisper, a rich, mysterious, and intimate sound. The piece mixes languages, making the choral part a cloudy mix of the concrete and the abstract, and the chorus made this expressive and meaningful all the way through. They sang with a fluid vocal color, and one was impressed with the beauty of their sound and the musicality of their phrasing.
Moving from darkness to light, low to high, heavy to soft in a well-crafted arch and a coda that returns to the whispering music from the start, Oraison was an affecting balance of sweetness and sorrow. […]”
By George Grella